Détours en Bavière

Ah la Bavière. On en entend souvent parler et finalement on ne sait pas trop à quoi s’attendre. On pense costume folklorique, montagne, short à bretelle et bière qui coule à flot. Et puis, on pense grandes étendues vertes, montagne et grand air. De ce côté là, on a été gâtés ! Après la déconvenue salzbourgeoise, nous avons posé nos affaires de l’autre côté de la frontière, dans le parc national de Berchtesgaden, au pied des Alpes Bavaroises. Ce n’est pas tant le parc que nous visions, mais plutôt un des célèbres repères d’Hitler (on a pas fait de thématique sur ce voyage, c’est promis ! C’est la thématique qui vient au voyage!). Pas le Berghof dont il ne reste rien, mais le Nid d’Aigle, situé bien plus haut. Vous avez peut-être déjà vu des photos, on l’espère parce que les nôtres ne vont rien vous apporter… on n’y voyait pas à 20 mètres ! N’ayant malheureusement pas d’autres occasions, nous avons décidé de tenter le tout pour le tout. La route pour atteindre le Kehlsteinhaus n’est pas bien indiquée. « Ils sont pudiques » n’est-ce pas Thomas ? On a trouvé assez rapidement ceci dit grâce aux coordonnées GPS (merci Google Maps !). On arrive sur un énorme parking et « l’aventure » commence. Le Nid d’Aigle n’est pas payant. En revanche, on n’a plus le droit d’y monter en voiture. Il faut donc prendre une navette qui emmène presque au sommet, pour la modique somme de 16,10 euros par personne. Soit. Une fois arrivés en haut, il faut tout de suite communiquer son heure de départ. Puis on entre dans un très long tunnel blindé qui mène à un ascenseur qu’Hitler a fait construire pour monter les derniers mètres. Il est intégralement recouvert de plaque de cuivres et Guy frissonne en imaginant l’homme entre ces murs, se regardant dans ces mêmes miroirs. L’ascenseur s’ouvre et on entre dans le bâtiment… qui a aujourd’hui été intégralement transformé en restaurant dont les bénéfices sont reversés à des actions caritatives !

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L’extérieur en revanche provoque une rencontre frontale avec l’Histoire. Ceci étant dit, il paraît qu’Hitler souffrait de vertiges alors autant vous dire qu’il n’est pas monté souvent ici… On profite de notre présence pour arpenter le rocher et on a la chance de voir quelques nuages se disperser et d’apercevoir le fond de la vallée. Pour une vue complète, on se contentera de ce panorama qui permet d’identifier les sommets…. !

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Ce soir là, pour faire étape, on ira dormir à 20km du Nid d’Aigle, dans un très joli chalet bavarois. On sort les pyjamas, les chaussettes, les gilets et les grosses couettes : il fait 10° à tout casser dehors et à peine plus chaud dedans ! Mais la vue au p’tit déjeuner le matin est à couper le souffle…

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D’ailleurs, on est très très agréablement surpris par les paysages sur la route, c’est très vallonné, voire montagneux, très vert. L’herbe est uniformément verte et… on dirait que quelqu’un s’amuse à tondre le gazon partout, dans les champs comme sur le flanc des montagnes ! L’herbe est d’une régularité étonnante. C’est simple, on aurait envie de se rouler dans chaque champs, tout est propre et mignonnet. En un mot : c’est BEAU.

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On avale vite les kilomètres et au bout de 3h, notre prochaine étape est en vue : le château de Neuschwanstein ! C’est LE château « conte de fée » de l’Allemagne, celui là même qui aurait inspiré Walt pour le château de la Belle au Bois Dormant ! Il apparaît comme un rêve, d’une blancheur immaculée, niché au pied des Alpes Bavaroises, dominant toute la plaine.

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Il est 15h, et même s’il paraît qu’il faut venir dès l’ouverture pour avoir des billets… on décide de tenter notre chance on ne sait jamais ! Bon alors évidemment, comme il s’agit d’un des monuments les plus photographiés d’Allemagne, on s’est très vite heurtés à… un mur. Il n’y a bien sûr plus aucune place pour le visiter, il faut payer le parking, les toilettes, faire la queue pendant des heures juste pour avoir un renseignement, se faufiler entre des hordes de groupes compacts, refaire la queue pour prendre un bus (payant) ou une calèche (payante) pour monter jusqu’au château… L’angoisse ! D’ailleurs, après 10min d’attente sous le cagnard, on décide d’y monter à pied et en 30min, on est au pied du château. Il est très beau mais… Le pont qui permet d’avoir une belle vue sur la château est fermé « pour durée indéterminée » et on se rend surtout compte que la belle vue vendue par toutes les brochures touristiques et les guides (c’est la couverture du Lonely d’ailleurs) est un leurre ! Il faudrait faire une descente en parapente pour avoir une vue comparable. On est un peu déçus mais encore une fois, il en faut plus pour entamer notre enthousiasme. Guy, l’indécrottable « mono », « l’homme des bois », nous dégote une petite vue « de derrière les fagots », comparable à celle du pont fermé et la petite promenade aller/retour en forêt est rassérénante. Les meubles sont sauvés !

On s’est installés dans une Gästhaus (guesthouse) à deux pas de château (sans le savoir) chez des hôtes pas très aimables (mais passons) mais qui présente l’intérêt d’être hyper bien équipée. En lieu et place d’une chambre, on se retrouve avec un petit studio et une terrasse qui donne sur les plaines ! C’est simple, propre et calme. Bref, parfait.

Notre deuxième journée dans la région de Neuschwanstein sera consacrée à la montagne. A l’origine, on voulait rallier le Zugspitze à 1h de route d’ici pour atteindre le toit de l’Allemagne. Mais la météo ne nous inspire guère et comme l’ascension en funiculaire revient à la modique somme de 50 euros par personne, on hésite sérieusement. Si le temps est couvert arrivé en haut (façon Nid d’Aigle), on aura vraiment eu le sentiment de jeter de l’argent par les fenêtres… alors on tranche et on décide de rester dans le coin puisque le temps est radieux. On prend un autre funiculaire à 2 pas de chez nous qui nous dépose à 35min de marche du sommet du Tegelberg (1700m) et (le temps de mettre de la crème solaire indice 3000 aux blancs de l’ équipe) on se met en route pour une petite randonnée d’1h aller/retour !

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Les paysages sont spectaculaires, les dénivelés vertigineux et les lacs en contre bas sont d’un bleu saisissant. On prend le temps et on finit par atteindre le sommet… chacun son tour ! Les 5/6 derniers mètres sont à pic et il faut s’aider d’un câble en acier pour y monter. C’est dangereux tout seul, alors avec un petit koala de 10kg accroché sur le ventre… On ne prend pas de risque avec la petite et on se « refile le bébé » chacun son tour pour aller admirer le panorama. De là-haut, un vent à décorner les bœufs souffle, des oiseaux nous frôlent en passant à toute vitesse et on a une vue 360° sur toute la région c’est fantastique ! Un sommet quel qu’il soit c’est toujours fantastique ceci dit…

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En redescendant, on reste manger des spécialités bavaroises (servies par des serveuses en tenue bavaroise !) au gîte et… le miracle s’opère : depuis le téléphérique, l’espace de quelques instants, Neuschwanstein apparaît presque comme on se l’imaginait. On est comblés.

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A 26km de là, il y à l’Église la plus célèbre d’Allemagne : Wies. Guy, fan incontestable du rococo et de la chantilly meringuée insiste pour qu’on aille la visiter. C’est avec un plaisir non dissimulé que l’on se retrouve tous les 3 sous les fresques magistrales et les moulures en stuc doré de ladite Eglise. On adore et Louise (qui adore les voûtes comme vous le savez maintenant) est conquise !

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Notre périple touche à sa fin…

A très vite pour le dernier post !

Céline, Guy & Louise

4 réflexions sur “Détours en Bavière

  1. Bonjour et merci pour ces dernières heures de votre voyage. Le petit Koala se porte bien …? Pleins de bisous à vous 3 !

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