De Sissi à Klimt – petites promenades à Vienne

Bonjour à tous !

Tout d’abord un grand merci pour vos commentaires qui nous font sourire et rire à l’autre bout de… l’Europe (mince, on est pas si loin !)

Comme je le disais dans le post précédent, le temps file à une vitesse folle. Nous vous écrivions il y a trois jours depuis Vienne et nous revoici plusieurs centaines de kilomètres plus loin, en Bavière.

Nous bouclons notre tour d’Europe en 4 semaines dans ce charmant coin d’Allemagne. On a eu par contre toutes les peines du monde à trouver où se poser. Initialement, nous avions prévu de nous arrêter à Salzbourg. Mais juillet-août est marquée par un fantastique festival de musique classique qui draine des foules du monde entier et… comme on s’y prend au jour le jour pour voyager, et bien d’une, nous n’étions pas au courant et de deux, tous les hébergements nous passent sous le nez forcément. Paraît-il qu’il faut réserver des mois et des mois à l’avance pour avoir une chance d’obtenir une chambre en cette période. A force de s’éloigner géographiquement de Salzbourg, on a fini par trouver mais… en Allemagne ! On a donc fait nos adieux à l’Autriche plus tôt que prévu.

Mais avant de vous raconter nos premiers pas dans les fantastiques Alpes bavaroises il faut que l’on vous raconte ces deux jours passés à Vienne (on a vu votre message les pandas !).

Je partais avec quelques à priori. Pour moi Vienne c’était, en terme d’architecture, imposant, massif, un peu sans âme. Pour Guy, c’était de la chantilly, des immeubles meringués, lourds, hyper rococo. Bon, on ne s’était pas trompés mais on doit dire que…. Finalement ça nous plaît pas mal !

Deux jours à Vienne, c’est court. Très court. Il a donc fallu faire des choix un peu tire larmes mais au prix de quelques efforts, on y est arrivés. Pour moi, Vienne rimait forcément avec Klimt et la Sécession. Alors pas de concession, on a commencé par aller au Belvedere, LE musée dans lequel on peut admirer le fameux Baiser et Judith (entre autres). Après quelques oeuvres de Koons,

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on est ravis de retrouver des Kokoshkas, des Oppenheimer et de (re)découvrir des Schiele et surtout, transcendés par la vision des tableaux à l’inspiration toute byzantine de Klimt.

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Je prends une photo pour la postérité (et pour ce blog) lorsqu’une dame vient me dire (gentiment) que les photos sont interdites. Bon d’accord. Alors de Klimt, si vous ne connaissez pas, vous ne verrez que Judith que j’ai eu le temps de photographier. Mais Le Baiser est d’une telle beauté… il ne se raconte pas, il s’admire (on le devine sur une des photos ci-dessus !). On poursuit la visite avec de l’or dans les yeux. Klimt a vraiment quelque chose qui rend ses peintures uniques, si poétiques. Le Belvedere en lui-même est un merveilleux palais que les jardins brodés et les fleurs viennent égayer.

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On poursuit notre journée, toujours l’esprit aux compositions de Klimt en se dirigeant vers la Karlskirche. Encore une église ?! Oui, mais celle-ci présente la particularité d’être en travaux. Et pendant les travaux de rénovation des peintures de la coupole, l’ascenseur est accessible au public. A nous quoi. Vous imaginez ? C’est un peu une chose dont ont rêve et que l’on ne fait jamais. C’est inaccessible : monter tout droit vers la coupole d’une église pour aller tutoyer les anges. Ni une ni deux, à peine entrés, on file vers l’ascenseur.

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On est tout seuls pour monter et le prodige s’opère : on s’élève doucement mais sûrement jusqu’en haut. Enfin, pas tout à fait. On s’arrête à 60m du sol, sur l’énorme échafaudage central. C’est déjà très impressionnant, pourtant on découvre que l’on peut encore grimper si on le souhaite… sujets au vertige s’abstenir !

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Je ne suis moi même (en temps normal) pas sujette au vertige et je peux vous dire que les 30 derniers mètres, sur un échafaudage branlant (on pouvait le sentir bouger quand on stationnait) qui semble ne tenir à rien (pour ne pas abîmer les peintures, il est juste « posé » en bas)… et bien ça file une peur de tous les diables ! Guy avait Louise dans les bras (qui, à 97m de hauteur, gazouillait) et mis à part le silence, on pouvait entendre en arrière fond sonore ma petite voix chevrotante « Guy, on redescend. Faut redescendre là. Ca bouge. On y va. Alala. J’ai peur un peu quand même ». Une fois en bas, j’ai trouvé ça SU-PER. Une belle expérience qu’on ne peut réaliser que rarement !

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Un déjeuner vite avalé et on fonce déjà vers notre prochaine étape : la Hofburg, le palais des Habsbourg. Si on avait eu l’ambition de tout visiter, il nous aurait fallu 3 ou 4 jours… rien que pour le palais. On décide donc de se concentrer sur l’une des autres images (populaires) que l’on à quand on pense à Vienne : celle d’Elizabeth, dite Sissi (ou Sisi comme c’est écrit ici). Une certaine Elise nous avait conseillé d’aller faire le musée consacré à l’impératrice. Ca a été un conseil excellent, le musée est riche et particulièrement intéressant. Il permet surtout de déconstruire le mythe Sissi pour entrer dans l’obscure quotidien de celle qui n’a cessé de fuir la cour, ses obligations, son mari. On apprend de nombreuses choses passionnantes sur son quotidien : ses régimes drastiques (elle qui ne pesait que 47 à 50kg pour 1m72), ses soins (1 journée entière pour laver son immense chevelure et 3 jours de brossage par jour), le sport qu’elle pratiquait (on a pu voir les anneaux suspendus entre sa chambre et sa salle de bain), ce qu’elle écrivait, comment elle fut assassinée. Coupures de presses, vêtements, objets du quotidien. Tout concourt à nous replonger dans sa vie et surtout dans l’envers du décors, loin de l’image que Romy à pu donner sur le petit écran.

Promenades, de nouveau une frise de Klimt (en hommage à Beethoven, splendide… mais photos interdites !), glaces, attentes aux feux piétons carrément mignons. La journée est passée à toute vitesse !

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La deuxième journée à été sensiblement différente. Comme on ne voyage plus que à deux, on essaie de s’adapter au public. OR, Vienne à la particularité d’abriter le plus vieux zoo au monde. Ouvert en 1750 au château de Schönbrunn… il n’a jamais cessé de fonctionner.

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On roule donc la patate jusqu’au zoo où nous avons à la fois pu admirer la faune, la magnifique architecture XVIII/ XIX et la petitesse des anciens enclos… on en a même oublié de prendre une photo mais… imaginez un enclos tout en fer forgé ondulé (type jolie cage à oiseaux) de la taille de votre salle de bain pour un lion. Depuis 1750, des nombreux progrès ont été faits donc et Schönbrunn peut se targuer d’avoir aujourd’hui un espace de vie plus décent pour ses centaines d’animaux. Il y a de nombreuses naissances dont on parle régulièrement aux infos en France, ce qui est bon signe !

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On s’installe à une terrasse à l’ombre le temps d’avaler le plat préféré de l’Empereur (une sorte d’énorme omelette crêpe avec des raisins, servie avec de la compote et des prunes confites au sirop et saupoudrée de sucre glace, miam!)

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et on se lance dans une de nos dernière visite : le château de Schönbrunn. C’est LE monument le plus visité d’Autriche. LE château à voir, un peu notre Versailles à nous. Les photos à l’intérieur sont interdites (comme dans beaucoup de musées/ châteaux ce qui permet de vraiment profiter de la visite) alors vous n’aurez droit qu’à une vue du château depuis les somptueux jardins.

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La visite est passionnante et nous mène de salle en salle à la découverte de la vie politique/ privée des Grands d’Autriche. On re découvre les appartements de Sissi, ceux de son mari, sa belle mère… On en apprend plus sur l’étiquette, les repas, le fonctionnement de la cour. On peut aussi voir les derniers aménagements faits pour Zita, dernière impératrice d’Autriche, décédée en 1989. Tout au long des 40 salles que nous visitons, Louise gazouille avec sa grosse voix, faisant naitre des sourires sur les visages de tout le monde. Une bien belle visite donc ! Il est 15h30, on décide de s’accorder une dernière balade dans Vienne, en musardant au grès des rues. Et on finit par déboucher sur la Hundertwasserhaus…

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ce drôle de HLM imaginé par le célèbre architecte (Hundertwasser) : une explosion de couleurs, de matières, de formes, de perspectives. Ca donne un effet saisissant ! Il était possible avant, de visiter l’intérieur. Il paraît que rien n’est au même niveau, que tout est de travers parce que « un plancher pas droit, c’est une symphonie pour les pieds ». Habités essentiellement par des artistes et intellectuels aujourd’hui, la maison ne se visite plus. Il y a eu tellement de visite que les locataires ont dit stop !

C’est sur cette note colorée ET sur un énorme apfelstrudel que se termine notre escapade viennoise. Il y a comme un goût de « reviens-y ». On a adoré ce premier aperçu et on se dit déjà qu’on y reviendrait bien (comme un peu partout d’ailleurs!)

Céline, Guy & Louise.

PS : Vous vous souvenez de ce café viennois dans lequel nous nous étions posés à peine arrivés à Vienne ? On y avait mangé notre premier apfelstrudel et Guy – pas peu fier – y avait bu un authentique café viennois : une Marie-Thérèse. A savoir, un bon café noir coupé avec de l’alcool. C’était délicieux. Et cette nuit là, Guy ne dormait toujours pas à 4h du matin  et avait encore le coeur à 180 au petit matin ! Sacré Guy. Si on ne l’avait pas en voyage, ce serait moins drôle.

PS2 : « Le volcan la pété » dans le métro à Vienne ! La Réunion lé la !

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3 réflexions sur “De Sissi à Klimt – petites promenades à Vienne

  1. Je replonge avec délices dans votre beau voyage en Europe de l’Est ! Que c’est drôle de revoir la bouille de Louise ! Elle qui est maintenant une grande petite fille était à l’époque un grand bébé encore joufflu, j’adore, on a envie de lui faire des milliers de bisous.

    J’ai bien pris en note vos différentes visites en vue de notre week-end fin mai ! Je pense que nous irons à Schönbrunn, car c’est l’Incontournable avec un grand I ! Je veux voir la Hundertwasser aussi ! Je ne pense pas qu’on aille dans les musées, même si j’aime beaucoup Klimt, car je sais que c’est moins le dada de Loïc.

    Quel quartier vous conseillez pour se loger ?

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