On a commencé notre visite de Budapest par les bains. Ceux de Gellért à 20min de transport de chez nous. Et, comment dire… ? ON ADORE DEJA CETTE VILLE ! Les bains, c’est l’institution de Budapest par excellence. Tous ont été installés par les turcs, certains ont plus de 300 ans, tous ont été rénovés au XIXème pour laisser place à une exceptionnelle décoration Art nouveau/ Art déco. C’est magique de nager entre ces colonnes et sous ces voûtes !

On avait, dans notre année trépidante, pas encore eu le temps d’emmener Louise à la piscine. L’inscrire aux bébés nageurs oui, mais pour la rentrée qui arrive (elle était trop petite en septembre dernier). Résultat : c’était la première fois qu’elle mettait ses pieds dans une piscine. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle a attiré l’attention de pas mal de monde tant la demoiselle était heureuse !

On a commencé par la piscine intérieure, plutôt froide : 26°. Guy s’y jette comme un breton, moi je me pèle les cheveux rien qu’à regarder l’eau et… Louise y a fait un petit tour, mais plutôt rapide. On l’a emmenée se réchauffer dans les bains chauds à 36°. Elle a adoré ! Un gros bain, mais avec plein de gens dedans. Elle s’en est donné à coeur joie, s’est éclaboussée, s’est trimballée sa couche imperméable partout où elle avait pied… bref, le bonheur a littéralement inondé cette petite fille 1h30 durant. Et nous aussi du coup ! Nous qui pensions rester moins, c’est que le temps file vite !

Une fois secs, on se met en quête d’un endroit où manger pendant que Louise grignotte son gâteau goulûment (elle doit se dire qu’on lit dans ses pensées).

On a pas le temps d’arriver qu’elle a sombré dans un sommeil de plomb la poule. Repas hongrois à la carte ce midi ! Des crêpes fourrées (breton un jour…) pour Guy et du mijoté de porc avec des grosses pâtes (qui ressemblent à des gnocchis d’ailleurs) pour moi ! On s’est régalés évidemment et… je tiens à préciser que nous tenons toujours notre (fichu) pari. Pas l’ombre d’un coca depuis que nous sommes partis (et pourtant…on est même tombés sur des distributions gratuites dans la rue !) !

Après un aller/retour éclair à la maison (pour : mettre un pantalon, prendre des k-ways, mettre des chaussures qui ferment, enfiler un pull… on ne se plaint pas, au contraire, ça fait du bien!),

l’après midi à été consacrée à Buda : la colline du château, la très belle Eglise Saint Matthias et le bastion des Pêcheurs, une sorte de Sacré Coeur à la hongroise d’où la vue sur le Parlement est à couper le souffle. Pour paraphraser Guy « si t’enlèves le Parlement, la ville est pas fantastique en fait ». C’est vrai que son allure enflammée et majestueuse donne un cachet fou à la ville. Y’a comme un petit quelque chose qui fait penser au Parlement de Londres d’ailleurs… Visite prévue mercredi (faut réserver pfff), on vous en racontera plus à ce moment là !

On déambule, glaces à la main pendant que Louise sieste tranquillement, sur les hauteurs de Varhegy (le nom de la colline) en zyeutant ce qu’il y a de l’autre côté : le Buda pas touristique, le Buda du quotidien, coincé entre les collines et les cépages. Puis on redescend en admirant l’impérial Danube, son Pont des Chaînes, Gérard et Marguerite (les noms des funiculaires) qui font des aller-retours incessants. Un dernier tour d’attraction (le tram quoi) et on rentre faire des courses !

Notre deuxième jour a été… comment dire. Une montagne russe de petites merdouilles à droite à gauche. Rien de bien méchant et comme on prend tout avec philosophie, ça ne nous a pas empêché de continuer nos visites hein ! Tout commence ce matin. J’ouvre la machine : le linge est intégralement vert. Culottes, body et combinaisons de Louise. Tout vert. Au moins, on sera raccords dans les rues tous les trois. On part et évidemment, on oublie les couches pour la poule. Bon, on en a une pour les bains et une autre pour la journée ça devrait aller. Les bains Szechenyi sont les plus réputés de Budapest. Les plus anciens, les plus grands, les plus, les plus les plus. Et bien à force d’être « les plus », ce sont aussi « les plus touristiques »… C’était blindé de monde, bien moins intimiste que Gellért… mais agréable quand même on vous rassure ! On est surtout restés dans les bains extérieurs à se prélasser à 38°, à regarder des vieux hongrois jouer aux échecs (pendant que d’autres, en micro maillot de bain, s’enfilaient des museaux de porc en jouant aux cartes hmm) et admirer la vue !

Louise a évidemment trouvé le moyen de se faire des copines : deux jeunes coréennes avec qui (grâce à nos deux mots de coréens et notre expérience de 5 semaines en Corée) nous avons sympathisé le temps d’une baignade !

On file trouver un endroit où manger en suivant le Routard (mais POURQUOI?) et on se retrouve dans un traquenard : un resto chicos avec petites nappes blanches, musique classique et roses sur les tables. Les portes se ferment derrière nous et le serveur nous installe. Mince on ose pas faire demi-tour, trop tard ! Bon, on regarde vite fait la carte, va y avoir ce qu’il faut dans notre budget.

On commande, on donne à manger à Louise, les plats arrivent et… la petite patate avale un truc de travers, fait une grimace et balance des jets de vomi à travers toute la pièce (genre l’Exorciste vous voyez). Elle repeint intégralement le siège bébé que le serveur avait eu la gentillesse de nous apporter, le sol autour de notre table et évidemment, elle se repeint elle-même. Je file aux toilettes changer intégralement l’individu, on avale notre plat en 4ème vitesse et on quitte l’établissement avec plusieurs courbettes en marchant à reculons, assortis de « so sorry, it was a complete mess, sorry sorry… ». Inutile de vous dire qu’on laisse derrière nous une atmosphère saturée par une odeur… nauséabonde.

On arrive au musée des Beaux Arts que l’on devait visiter : fermé jusqu’en 2018. Arf.

On fait trois pas dans l’autre sens et Guy constate avec horreur qu’il a une énorme tâche d’huile mal placée sur le pantalon. Bon c’est pas grave, on va pas se laisser abattre.

On descend les 2,5km de la très belle avenue Andrassy Ut qui est classée au patrimoine de l’Unesco. Et pour cause, les demeures qui la jalonnent sont très belles et rappellent les belles façades art-déco de Prague ! Opéra, théâtres, Eglises… on s’arrête d’ailleurs dans l’Église Saint Etienne dont les dorures sont magnifiques (et le dôme, aaah le dôme). Tiens, le musée de la Terreur (sovétique)… on ira certainement y faire un tour demain. En attendant, je raconte à Guy la mise en place du Rideau de Fer, 1956, Imre Nagy…

Et puis on file vers le Parlement se promener sur l’immense et très belle place qui en fait le tour. Le temps de manger une glace, de s’arrêter aux jeux pour Louise (qui fait pour la première fois du toboggan), on termine notre journée en léchouillant une glace en perdant notre regard dans les eaux calmes du Danube.

La vue est splendide et le Corso est calme. D’ici, Buda est magnifique et le Pont des Chaînes, agrafe géante qui relie Buda à Pest prend tout son relief.

En regardant ces chaussures perdues au bord du Danube, les petites histoires de ces juifs fusillés en 1944 puis précipités dans le fleuve rejoignent la Grande Histoire de la Shoah que nous filons depuis Nuremberg (non non, on en a pas fait une thématique, même si ça y ressemble furieusement!).

Je n’ai pas le temps de prendre 2 photos que Guy me fait un petit signe de tête du genre « viens vite j’ai une galère » : la couche de Louise vient de craquer et Guy en a plein le pantalon. Pile là où on dirait que lui-même n’a pas pu se retenir. On termine cette journée dans un éclat de rire … en fait, on a passé une excellente journée.

Céline, Guy & Louise

PS: Merci pour vos commentaires 😉 Guy a trouvé un autre resto La Gastro ici à Budapest… increvable ce breton… !